
Les Maladies Physiologiques des plantes
Ce sont des maladies liées à des agents non parasitaires :
- Climat
Sol
Pollution
Produits agro-pharmaceutiques
MALADIES PHYSIOLOGIQUES LIEES AUx facteurs climatiques.
1) Pollution atmosphérique
Un polluant, c'est une substance étrangère ou une variation de proportion des composants de l'air subtile, susceptible de provoquer un effet nocif ou de créer une nuisance (définition donnée au Conseil de l'Europe le 8 mars 1968)
Composition de l'air :
79 % d'Azote
20 % d'Oxygène
0,034 % de dioxyde de carbone
+ des gaz rares.
Les polluants connus : composés fluorés, soufrés (SO2), oxydes d'Azote (NO,NO2) et ozone(O3)
Le lichen un indicateur précieux de la qualité de l'air.
2) Maladies liées aux facteurs climatiques
Température, eau de précipitation, vent, grêle, foudre
2.1) Maladies liées aux gelées
L'abaissement de la température progressive entraîne chez les végétaux un endurcissement des tissus.
Le gel peut entraîner la lyse des cellules par augmentation du volume d'eau contenue à l'intérieur de chacune d'entre elles.
Le gel peut entraîner l'éclatement des troncs d'arbres lorsque l'arbre n'est pas « endurci ». les fissures peuvent être la porte ouverte aux maladies et aux ravageurs.
Après des années très froides, on a pu établir la résistance des végétaux au froid.
2.2) Maladies dues au givre ou à la neige
La neige ou le givre entraîne des déformations ou cassures dues au poids de l'eau.
Les gelées peuvent être de plusieurs types :
Les gelées blanches : interviennent quelques fois l'automne, et surtout au printemps. Le sol ne se recouvre pas de gelées.
Les gelées noires : durent plusieurs jours, voire plusieurs semaines sans occasionner de gros dégâts sauf en conteneur.
Les dégâts seront d'autant plus importants que les organes seront jeunes.
Il faut choisir des végétaux qui débourrent tardivement.
D'un point de vue sanitaire, la neige est un bon écran thermique qui protège les végétaux des températures basses. Les faibles températures permettent aussi la destruction de certains insectes et des certains champignons.
2.3) Maladies liées à la température
Un excès de chaleur est grave s'il est lié à un manque d'eau ou si les écarts de température sont brutaux.
Les conséquences sont diverses, dessèchement, soulèvement de l'écorce des arbres (très rare).
Méthode de lutte : arrosage, paillage du sol (pailles, écorces de pin, paillettes de lin...), planter des végétaux adaptés au climat.
2.4) Les précipitations
2.4.1) La pluie
Elle provoque des tassements du sol, floraison et pollinisation sont très gênées, brûlures sur les feuilles en été après un arrosage.
2.4.2) La neige (voire paragraphe 22)
2.4.3) La grêle
Elle casse, blesse, déchire, perse les feuilles, lassèrent les écorces.
Les blessures sont des portes ouvertes aux parasites.
2.5) La foudre
Elle détruit certains arbres.
Les végétaux les plus sensibles : chez les caduques : chêne, peupliers
chez les résineux : pins
Les arbres isolés sont plus sensibles que les arbres en forêt.
2.6 )le vent
Il provoque des déformations liées à la régularité des vents (bords de mer).
Il arrache et casse des rameaux (pertes d'eauporte ouverte aux ravageurs).
Remèdes : Tuteurage des plantes, éviter de planter dans un sol érosif.
2.7) La lumière
Elle est indispensable aux végétaux.
Lumière insuffisante : entraîne un étiolement, les tissus sont mal différenciés et fragiles
L'étiolement peut-être du à des végétaux trop serrés.
Choisir des végétaux adaptés à la lumière.
Végétaux cyaphylles plus de branches sur la partie inférieure du végétal : Ex noisetier
Végétaux heliophylle les branches sont réparties sur les parties supérieur du l'arbre. Ex le hêtre
Le photopériodisme (alternance entre le jour et la nuit) joue un rôle important sur la physiologie de la croissance et de la floraison.
Le manque de lumière peuvent provoquer des traces blanches sur les feuilles :L'œdème.
Conclusion :
La plupart des accidents climatiques entraînent des blessures qui peuvent léser la circulation de la sève gênant la photosynthèse , lieu où les pertes d'eau sont importantes. L'arbre mobilise des substances nutritives abondantes pour cicatriser les plaies. Les arbres,plus ou moins souffrant attirent les xylophages. Ce sont des facteurs qui attirent les parasites de faiblesse. Certains champignons peuvent entraîner l'apparition d 'autres maladies comme les champignons lignicoles (contribue aux blessures des plantes).
Lorsque les plaies sont de grosses tailles, il faut mastiquer les plaies, pour limiter la perte en eau.
MALADIES PHYSIOLOGIQUES LIEES AU SOL.
1) Maladies liées à la texture et la structure
Texture : composition granulométrique des composants du sol exprimé en pourcentage.
Structure : mode d'assemblage des différents constituants du sol.
1.1) Maladies liées à la structure :
La structure est liée à la porosité, elle permet la vie dans le sol, ramification des racines, une bonne alimentation.
Une bonne structure favorise la rhizosphère.
Une mauvaise structure :
Quand un sol humide est humide il se refroidit moins vite et se réchauffe moins vite.
Le manque d'air entraîne une asphyxie, une augmentation du CO2fermentation, le CO2 au delà d'un certain seuil est toxique.
Un milieu privé d'air crée une dénitrification. Les nitrates sont rétrogradés à l'état N2.
Les sulfates sont rétrograd2S en SH2
La matière organique a du mal à se décomposer. La germination se fait mal, et jaunissement des feuilles, chlorose.
Les végétaux adultes peuvent avoir des feuilles qui roussissent.
Ralentissement de la croissance des racines.
Quelques végétaux cependant sont adaptés à ce type de conditions, comme le cyprès chauve qui forme des pneumatophores.
Pour lutter contre la dégradation de la structure :
Drainage des sols
Travail du sol (bêchage)
Apport de sable en sol lourd.
Apport de calcium pour floculé les argiles et l'humus
Les sels de déneigement modifient la structure et provoquent des problèmes d'intoxication des plantes
Limiter les engrais à base de Na car il déflocule les argiles.
Utiliser des grilles autour des racines des arbres en villes pour éviter les tassement
Pour lutter contre l'insuffisance d'eau :
Arrosage
Paillage à l'aide de films plastiques ou de mulch naturels pour éviter la déperdition d'eau et lutter contre les mauvaises herbes.
1.2) Maladies liées à la texture :
Heureusement rares, elles sont difficiles à juguler.
2) Troubles de la nutrition = carences.
Une maladie de carence se manifeste lorsque l'un des éléments principaux ou un oligo élément ne peut être assimilé ou entrer en quantité suffisante dans le circuit fonctionnel de la plante.
Rappel concernant l'alimentation des plantes vertes : :
:
Les éléments sont dissous dans l'eau du sol : un défaut d'alimentation de l'eau dans le sol peut entraîner une carence. Ex « Chlorose passagères de printemps chez de nombreux conifères ».
Des pluies intensives peuvent gêner l'absorption racinaire.
Un faible volume du sol exploité peut agir dans le même sens.
Causes de carences.
Carences « absolues » : absence de l'éléments
Déficience relative de l'éléments : loi du minimum.
Carences « conditionnées » action antagoniste d'un autre élément
Blocage d'un élément sous formes inassimilables.
En pépinière, comme dans les serres les exportations en éléments minéraux sont importantes. Il faut surtout veiller aux oligo éléments car il existe une faible marge entre le seuil de carence et le seuil de toxicité.
Conséquences :des carences sur la croissance entraînent des prédispositions des plantes aux :
attaques parasitaires
atteintes des produits toxiques
Les symptômes de carences diffèrent des autres dégâts par leur disposition en général symétrique sur les feuilles.
Ils n'ont pas de valeur absolue mais permettent d'orienter le diagnostic.
Pour plus de précision, il doivent s'accompagner d'
analyse foliaire précise
analyse de sol
essais
différentes carences.
AZOTE
Rôles dans la plante
*Causes : La teneur en N du sol dépend de la nature de la matière organique (C/N) et de l'activité microbienne du sol. Les carences de N se manifeste surtout dans des sols pauvres, en sols légers et sableux pauvres en matières organiques (lessivage facile des nitrates). Dans le sols humide la matière organique se décompose mal.
*Symptômes : Mauvais développement du système radiculaire et du système aérien de la plante.
Les feuilles minces verts pâles et jaunâtres. Plus tard les parties plus âgées rougissent. Défoliation rapide.
Diminution de la vitalité de la floraison et de la fructification.
*Lutte : Apports d'engrais azoté adéquates
drainage du sol
Apport de matière organique, pour alléger un sol lourd (tourbes, fumiers...)
PHOSPHORE
*Rôle dans la plante :
*Causes : Formes plus ou moins assimilables
migration restreinte dans le sol
en sol calcaire le phosphore est bloqué.
*Symptômes : Croissance fortement ralentie (racines et appareil aérien).
Défoliation prématurée des feuilles les plus anciennes qui prennent des teintes pourprée parfois bronzées. Des nécroses peuvent apparaître sur leur bord.
Ex : chez les jeunes résineux : coloration pourpres suivies de sécheresse généralisée.
*Lutte : Apport d'engrais en fonction du pH du sol.
POTASSIUM
*Rôle dans la plante :
*Causes : insuffisance réelle de cet élément, fixation par un sol argileux en période sèche.
*Symptômes : surtout chez les plantes ayant un certains développement. Manifestation sur les tissus les plus âgés, en général brunissement suivi de nécroses et de déformations sensibilité, croissante des plantes aux maladies.
Ex : conifères :chlorose des aiguilles commençant par les extrémités. En cas de fortes carences les extrémités brunissent, et la croissance est fortement ralentie.
*Lutte : aspersion de sel de potasse. Apport de fumure de redressement mais sans excès, car risque d'antagonisme.
CALCIUM
*Rôle dans la plante.
*Causes : rares dans la nature le calcium peut être lessivé surtout en sol sableux.
*Symptômes : Mauvaises croissances des racines, diminution de la rigidité des tissus. Les feuilles les plus jeunes, les centres de croissances des branches et des racines sont d'abord atteint
Ex : Conifères jaunissement des aiguilles
Feuillus : enroulement de la marge des feuilles. Dépérissement des rameaux
*Lutte : Chaulage, mais en faible quantité à la fois . Enfouir l'amendement.
MAGNESIUM
*Rôle dans la plante
*Causes : Carence assez rare. Condition voisines de celles des carences en Ca, souvent dues à un excès de K. Une déficience en azote accentue celle de Mg.
pH bas. Teneur en teneur réduite en humus et en N, beaucoup de K, peu de Mg.
*Symptômes : Atteignent d'abord les feuilles les plus âgées puis gagnent les jeunes feuilles. Teinte vive du feuillage puis nécrose. Eventuellement enroulement et chute prématurés des feuilles les plus âgées.
*Lutte :amendements (calcaire dolomitique magnésie calcinée)
engrais : sulfate de magnésium, patentkali, sulfate double en K et Mg.
Cas grave :pulvérisation
Limiter l'emploi des fumures potassiques.
SOUFRE
*Rôle dans la plante :
*causes :arrêt de l'emploi d'engrais sulfatés
*Symptômes :peu différent de ceux d'une carence en N, chlorose uniforme du feuillage et nanisme.
*Lutte : apport de sulfate
aspersion de sulfate de NH4 (50 - 100 gr/litre)
OLIGO-ELEMENTS
Le manque d'un oligo-élément ne fera sentir ses effets que dans la mesure où les autres conditions de croissances sont bonnes.
FER
*Rôle dans la plante :
*Carence : souvent conditionné par un excès de Ca, de Zn aussi souvent combiné d'autres carences (Mg)
*Symptômes : atteignent d'abord les jeunes feuilles.
Feuillus :chlorose accusée des tissus internervaires pouvant toucher les nervures dans les cas graves, les feuilles ses dessèchent par les marges et par l'extrémité.
Résineux : carences moyennes : les parties jeunes du feuillage jaunissent, brunissement des poussent terminales, chutes des aiguilles, nette réduction de croissance.
*Lutte :ajouté au sol ou en pulvérisation du fer chélaté.
MAGNESIUM
*Rôle dans la plante :
*Carence : rarement observé car il est assez abondant , dans les sols calcaires, et les sols acides lessivés.
*Symptômes : se développent du bord des feuilles et s étend en V entre les nervures. Des taches nécrosées grisâtres ou brunâtres peuvent apparaître dans les zones de chlorose, chez les bouleau, les liquidambar, le prunus.
Résineux : brunissement ou jaunissement des aiguilles difficiles à distinguer des carences en fer.
*Lutte : Pulvérisation foliaire de sulfate de Mn ( 1à 5gr/litre)
chélates de Mn en sol calcaire.
BORE
*Rôle dans la plante :
*Carence : du souvent à un chaulage excessif ou à la sécheresse.
*Excès : liés à l'utilisation d'engrais boratés.
*Symptômes : mort des pousses terminales, formation de rosettes.
Feuillus : nanisme décoloration des feuilles, parfois chlorose
Excès : brunissement des pousses.
*Lutte : engrais boraté : engrais +Borax (à 11,3% de Bore)
Pulvérisation foliaire : Solubor (à 20,5% de Bore)
CUIVRE
*Rôle dans la plante :
*Carence : rares, sur terrain sableux fortement lessivés (terrains granitiques)
*Symptômes :feuillus : dégradation marquées des pousses terminales suivies d'une défoliation
Conifères : torsion des aiguilles, manifestation variables selon les espèces de conifères.
*Lutte : Sulfate de cuivre apporté au sol (30-50 kg/ha)
Pulvérisation foliaire :bouillie bordelaise.
ZINC
*Rôle dans la plante
*Carences : sur terrain sableux lessivé, venant de la décomposition du granit, peut être conditionné par un excès d'amendement humique.
*Symptômes : nanisme, formatons de rosettes + chlorose prononcée, déformation des pousses.
*Luttes :Pulvérisation de sulfates de Zn (1g/litre) , pulvérisation de Zn.